J’ai beau être passionnée par la traduction, je n’ai jamais réussi à m’intéresser à sa théorie. Pourtant, l’ISIT propose de nombreux cours d’histoire de la traduction, de traductologie, etc. et malgré ma curiosité naturelle, je les ai toujours trouvés particulièrement rébarbatifs.
Vous comprendrez donc que quand on m’a offert « Le poisson et le bananier : une formidable histoire de la traduction », je n’étais pas particulièrement emballée. Quelle surprise ! Je me suis trouvée passionnée par cet ouvrage.
Son auteur, David Bellos, est professeur de littérature comparée à l’Université de Princeton et est lui-même un traducteur chevronné. Il est en effet responsable des versions anglaises de Georges Pérec. Tel qu’il le dit lui même ,« ce livre ne vise pas à vous dire comment traduire ou comment je traduis ». Il prend au contraire à contre-pied la tendance de ces ouvrages qui cherchent à expliciter ce qu’est la traduction et comment elle s’apprend.
Il s’intéresse à la traduction littéraire, à la traduction automatique, aux BD d’Astérix, à l’interprétariat ou encore le sous-titrage et ce, sous la forme d’anecdotes plus amusantes et passionnantes les unes que les autres. A quoi servaient les premiers dictionnaires ? Pourquoi l’adjectif « bleu » n’existe pas en russe ? Comment traduire « figue » dans une langue qui n’a aucune idée de ce que peut être une figue ? L’hégémonie de l’anglais est-elle un danger pour les autres idiomes ? Car si le livre fourmille d’anecdotes, il suscite également plein de réflexions en posant des questions auxquelles nous ne pensons pas forcément.
Ce livre plaira bien sûr à tous les amoureux des langues, aux traducteurs mais aussi à tous les curieux qui aiment tout simplement apprendre et comprendre. Bien que naturellement attirée par les romans, j’ai pourtant adoré « Le poisson et le bananier » … J’espère qu’il en sera de même pour vous !
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[…] Via citandlearninfrench.wordpress.com Share this:PlusJ'aimeJ'aime […]