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Archive for février 2012

Voici une petite sélection d’images, vidéos et articles récents qui nous ont plu et qui vous intéresseront sûrement !

Autour des langues :

De l’art de manier beaucoup de langues 

Vous pensez qu’apprendre une langue est difficile, et deux, n’en parlons pas ! Découvrez ces personnes qui ont appris à parler jusqu’à 90 langues différentes (et pourquoi vous et moi ne pouvons qu’en rêver).

(en anglais)

 

 

 La carte géniale des dialectes américains

Les incompréhensions dues à l’accent marseillais ou du chtimi ne sont pas que l’apanage des Français ! Découvrez cette carte détaillée de tous les dialectes américains. On n’est pas sortis de l’auberge !

(en anglais)

 

 

Les bébés bilingues

Yep, les bébés ont un cerveau et apprendre différentes langues dès le berceau est un véritable atout ! Pour en savoir plus sur ces petits chanceux qui grandissent dans un environnement multoculturel c’est par ici !

(en anglais)

 

 

Autour de l’interculturalité :

Que veut dire la politesse ?

Pour comprendre d’où vient le mot “politesse” et pourquoi tout ce qui est perçu comme “poli” ou “malpoli” peut être expliqué par notre passé.

(en anglais)

 

 

Jean Dujardin lâche un gros mot aux Oscars

Pourquoi le “putain” de Jean Dujardin lors de la cérémonie des Oscars peut-il choquer l’Amérique (et coûter très cher aux chaînes américaines).

Comment les français sont-ils perçus à l’étranger ?

Petit retour sur les principaux stéréotypes du Français chauvin en passant de la baguette aux aisselles mal épilées aux grèves (attention second degré !).

 

Autour de la traduction automatique :

La traduction instantanée avance à grands pas

Incroyable mais vrai : une application qui traduirait instantanément une conversation téléphonique, ou même entre deux personnes se trouvant dans la même pièce !

 

 

La lanterne du traducteur:

Un excellent aperçu de la traduction automatique aujourd’hui : définition, origines, possibilités vs réalité, différences entre les systèmes de TA, rentabilité, difficultés, perspectives…

(en espagnol)

 

 

 

Attention aux pièges de la linguistique !

Le but principal de cette publicité : vendre des quiches...

…et pour finir en beauté, une vidéo humoristique sur les différents types d’espagnol (en espagnol) :

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Ces derniers temps, les échanges entre universités du monde entier sont devenus très populaires. Chaque année, les étudiants sont très nombreux à partir à l’étranger pour y effectuer une partie de leurs études ou pour y faire un stage. Souvent, ils reviennent avec des souvenirs forts, de nouvelles connaissances et des expériences précieuses.

Au sein de l’Union européenne, le programme Erasmus est de loin le plus connu. Erasmus est l’acronyme de European Community Action Scheme for the Mobility of University Students et le programme tire son inspiration de l’humaniste Desiderius Erasmus, qui était à son époque un vrai pionnier sur le plan des études  à l’étranger. Le programme a été créé il y a 25 ans afin de stimuler l’échange entre les étudiants et les professeurs. Depuis ce moment-là, plus de deux millions d’européens ont reçu une bourse pour étudier dans une université partenaire pendant un ou deux semestres. Au cours de l’année académique 2009-2010, le nombre d’étudiants en Erasmus a atteint son record avec pas moins de 200 000 inscriptions. La France, l’Allemagne et l’Espagne sont  les pays qui accueillent et reçoivent à la fois le plus grand nombre d’étudiants.

(source : http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc80_en.htm)

A présent, avoir de l’expérience à l’étranger n’est plus uniquement un atout, c’est presque une nécessité.

Quels sont les principaux avantages d’un séjour à l’étranger ?

Tout d’abord, il y a l’enrichissement académique. Etant donné qu’à l’étranger souvent le système scolaire est différent et les cours sont dispensés d’une autre manière, vous avez une vision plus large et une compréhension plus profonde de la matière. Vous apprenez à maîtriser différentes méthodes de travail et vous vous enrichissez en considérant la matière d’un autre point de vue.

En outre, vous êtes le plus souvent immergé dans une nouvelle langue et une nouvelle culture, ce qui représente une expérience passionnante et en plus un grand avantage sur votre CV. A travers le contact avec la population locale, vous pouvez éprouver la nouvelle culture depuis le premier rang et vous avez une meilleure compréhension des habitudes, de la mentalité et du fonctionnement du pays.

L’enrichissement personnel d’un séjour à l’étranger est encore plus profond que l’enrichissement académique. Vous apprenez à vous débrouiller et à être indépendant. Des problèmes ? Vous les résolvez vous-même, sachant qu’il n’y a bien souvent personne autour de vous pour vous aider. Vos expériences multiculturelles vous aident à élargir votre horizon et vous serviront plus tard dans la vie professionnelle. Vous apprenez à vous développer et à être ouvert à de nouvelles rencontres. Très souvent, des amitiés très fortes naissent d’une période d’échange avec des gens du monde entier. De cette façon-là, vous construisez un réseau international, ce qui peut toujours servir dans une recherche d’emploi.

En général, les employeurs estiment que les étudiants ayant une expérience à l’étranger ont des qualités manageriales, savent s’adapter à n’importe quelle situation et en particulier dans les situations interculturelles. En plus, ils n’ont pas peur de partir à l’étranger pour des raisons professionnelles.

Vous n’êtes toujours pas convaincu de l’utilité d’une expérience internationale ? N’hésitez pas, prenez vos valises et vivez une expérience inoubliable pour le découvrir vous-même.

Pour plus d’informations sur le programme Erasmus (en anglais) :

http://ec.europa.eu/education/lifelong-learning-programme/doc80_en.htm

Quelques témoignages d’une expérience à l’étranger (en anglais) :

http://www.qub.ac.uk/schools/SchoolofEnglish/FileStoregeneral/DeborahONeill/Filetoupload,101315,en.pdf

http://www.i-studentlife.com/2009/08/alec-wilding-my-erasmus-experience

http://erasmusu.com/en/erasmus-experiences

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Nous avons tous des pensées stéréotypées à propos de certaines cultures, parfois basées sur nos propres expériences, parfois pas du tout. Pensons au Néerlandais avare avec les cheveux blonds et le pantalon trop court, à l’Anglais galant et bien stylé qui sirote son thé, pensons au Casanova espagnol qui fait une petite sieste, à l’Allemand ponctuel ou au Russe froid qui n’a aucun problème à enchaîner les verres de vodka…

Les stéréotypes sont de tous les temps et de toutes les cultures, et ils sont confirmés et renforcés davantage par leur présence dans la littérature et dans les médias. La discipline qui s’occupe de cette création d’image s’appelle l’imagologie. Malgré le fait que la recherche imagologique est rare, c’est tres intéressant. Un vrai pionnier de ce domaine est Joep Leerssen, professeur de littérature européenne moderne au sein de l’Université d’Amsterdam. Il a publié le livre Imagology. The cultural construction and literary representation of national characters, dans lequel des stéréotypes de différentes cultures et nationalités à travers l’histoire sont décrits.

Une approche plus récente, on la retrouve chez Ferber & Davies. Dans leur livre Pardon our French: French Stereotypes in American Media, ils se focalisent surtout sur l’image que les Américains ont des Français. Ils sont entre autres perçus comme romantiques, séduisants, antipathiques, arrogants, pédants, autoritaires, chamailleurs, négatifs, égoïstes, immoraux, gourmets et élégants. En plus, ils sentent mauvais, ils ne se rasent pas, ils discutent sans prendre des décisions, ils ne respectent pas les règles, les échéances et les procédures, ils font la grève tout le temps et ils fument constamment.

Ces stéréotypes sont entre autres confirmés dans les romans de Stephen Clarke, comme God save la France et God save les Françaises. Clarke est un auteur britannique qui habite depuis longtemps en France. Ses romans – originalement en anglais – décrivent d’une façon humoristique l’intégration du protagoniste, l’Anglais Paul West, en France. Les différences culturelles entre la France et l’Angleterre sont amplement décrites, juste comme de nombreux aspects de la culture française. West va à Paris avec des opinions fortement stéréotypées et une fois arrivé, il vérifie si tous ces clichés sont vrais ou complètement inventés.

Pour conclure, quelques passages drôles de God save la France, remplis de stéréotypes français :

  • OK, tout ça est très constructif, dit Jean-Marie. Une vraie réunion à l’anglaise. On prend des décisions. Des décisions? On n’arrive pas à se mettre d’accord, donc on engage un consultant qui se laisse corrompre pour retenir les idées les plus bêtes. À moi, ça ne paraissait pas très constructif.

  • HLM (Elle épela le mot en anglais.) Ça veut dire habitation a loyer modéré. Des appart’ pas chers. (Elle gloussa.) Mais les occupants sont tous avocats, médecins, etc. ou fils et filles et amis de politiciens. Papa m’a eu le mien par un copain à l’Hôtel de Ville.

  • Il expliqua que le serveur voulait encaisser maintenant car, comme tous les serveurs syndiqués de Paris – soit la majorité des pingouins en veste noire, presque tous mâles, bizarrement -, il se mettait en grève à partir de maintenant, 13 heures.

  • Aux autres tables, les gens se lançaient dans le même deal mais le serveur les engueulait ou les ignorait.

Des informations supplémentaires :

Une petite vidéo sur le Français stéréotypé :

http://www.youtube.com/watch?v=ERD2TnMNH98 (version anglaise)

http://www.youtube.com/watch?v=OCIAyHEFTrQ&feature=relmfu (version française)

Plus d’informations sur Stephen Clarke et ses romans :

http://www.stephenclarkewriter.com

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Par Hélène Classine (5e MI)

Un succès français qui aurait beaucoup de mal à s’imposer en Amérique du Nord

Le concept

Chaque année en France, dès la fin des vendanges fin septembre, des foires aux vins sont organisées dans les supermarchés. Durant une ou deux semaines, un vaste espace est consacré aux vins, et les consommateurs peuvent y trouver un large choix de vins adapté à toutes les bourses.

"On va boire un verre ?"

Dans les plus grands supermarchés, des personnes sont spécialement employées dans ces espaces pour conseiller les clients et leur proposer une dégustation.

Ce concept commercial est profondément ancré dans la culture française. Tous les ans, les foires aux vins des supermarchés connaissent un grand succès : environ 20% des ventes annuelles de vins en France se font à cette occasion.


Comment expliquer un tel succès ?

Les foires aux vins ont été initiées par les supermarchés Leclerc et Auchan dans les années 70. D’autres supermarchés, ainsi que des marchands de vins et de liqueurs, se sont ensuite lancés.

La France et le vin
Là où dans certains pays la bière est la première boisson alcoolique (et non pas alcoolisée : voici un article de 7 pages publié sur erudit.org pour vous en convaincre !), le vin est la principale en France.

Il s’agit tout d’abord d’un des aspects majeurs de la culture française. La France est connue pour sa cuisine, qui doit toujours être accompagnée du vin le plus adapté. De plus, il représente bien plus qu’une simple boisson alcoolique : il fait partie intégrante du repas – si ce n’est tous les jours, du moins le dimanche. Traditionnellement, le vin est synonyme de fête, de plaisir et de partage.

De nombreuses études ont également démontré les bienfaits du vin (consommé modérément) sur la santé, notamment ses effets préventifs contre les maladies cardiovasculaires, le cancer et la démence !

Il faut également signaler que la France est le premier producteur de vin au monde (avant l’Italie et l’Espagne) et le troisième exportateur. 3 420 vins différents y sont produits.

Les supermarchés et le vin
Les consommateurs peuvent acheter du vin directement au producteur ou par l’intermédiaire de coopératives ou de magasins spécialisés. Cependant, 7 bouteilles sur 10 sont vendues en grande surface, où il est en général le moins cher et le plus accessible : lorsque l’on invite des amis ou de la famille à dîner,  on peut choisir le vin et de quoi préparer le repas en même temps et au même endroit, ce qui rend la tâche bien plus facile et rapide.

Une opération commerciale
Si ce concept commercial a du succès, c’est parce que les supermarchés utilisent une tradition culturelle pour mettre en avant un produit. Ce concept permet aux professionnels d’acheter de bons vins à des prix intéressants, aux consommateurs avisés de développer leur savoir et de découvrir de nouveaux produits, et aux non-spécialistes d’apprendre les bases d’œnologie.

Pourquoi ce concept ne pourrait-il pas prendre en Amérique du Nord ?

Le concept des foires aux vins aurait à faire face à de sérieux obstacles pour s’imposer aux Etats-Unis ou au Canada.

Contexte juridique
Le premier obstacle est d’ordre juridique. Dans la plupart des Etats ou provinces de chacun de ces pays, la vente d’alcool est hautement régulée. Le 21ème amendement de la Constitution américaine autorise chaque État à réglementer la vente et la consommation de boissons alcoolisées.

Il est en général interdit de vendre de l’alcool dans les grandes surfaces : seuls les magasins spécialisés en possession d’une licence en ont le droit. Il serait donc impossible d’organiser des foires aux vins dans des supermarchés.

Contexte culturel
La gastronomie et le vin ne sont pas constitutifs de la culture nord-américaine comme c’est le cas en France : même si la consommation de vin y croît rapidement, ça n’est pas encore une pratique bien ancrée.

En 2010, la consommation moyenne par personne s’élevait à 9,6 litres aux Etats-Unis, à 13,4 litres au Canada… et à presque 50 litres en France !

Dans l’hexagone, la plupart des parents permettent à leurs enfants de prendre du vin bien avant l’âge légal. Ils leur enseignent de cette façon un aspect de leur culture et de leur histoire. Ce comportement est très rare en Amérique du Nord, où le vin n’est qu’une boisson alcoolique parmi d’autres et se consomme en général en dehors des repas, n’étant pas associé à la gastronomie.

C’est aussi le contexte culturel qui explique pourquoi on trouve sur le continent américain une grande variété d’emballages (bouteilles en plastique, tétra-bricks, bouteilles en verre faciles à déboucher, etc.) ; ceux-ci existent maintenant en France mais en bien moins grande quantité, les consommateurs ayant mis longtemps à les accepter et à en acheter.

Contexte économique
D’un point de vue économique, les foires aux vins aux Etats-Unis seraient difficilement rentables, quand bien même la loi les autorisait.

Le système de distribution aux Etats-Unis est très complexe. La multitude d’intermédiaires entraîne l’augmentation des prix du marché du vin et le rend moins accessible au grand public.

Les vignobles aux Etats-Unis

Bien que les Etats-Unis soient le 1er consommateur de vin au monde(étant donné le nombre considérable de consommateurs potentiels) et le 4ème producteur, la part du vin représente moins de 10% de leur consommation totale de boissons alcooliques.

Et même si la consommation individuelle de vin a doublé en 40 ans aux Etats-Unis et a augmenté de 66% dans les 10 dernières années au Canada (!), elle reste marginale dans ces pays-là.

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En un mot, les foires de vins de supermarchés ne pourraient probablement pas marcher… à moins que ce concept commercial ne soit adapté au contexte, en devenant par exemple des foires à la bière ?

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